Global March to Gaza
La Marche mondiale vers Gaza (Global March To Gaza – GMTG) est un mouvement international pacifique, civil, apolitique et indépendant, fondé sur les principes de justice, de dignité humaine et de paix. Le mouvement appelle à mettre fin au siège israélien illégal de Gaza, à établir un cessez-le-feu immédiat, à assurer la protection des installations de soins de santé, à garantir un accès sans entrave à l’aide humanitaire et à parvenir à une paix durable ancrée dans la justice.
La GMTG a été lancée par de nombreux défenseur⸱ses des droits humains et activistes affiliés à un mouvement mondial d’organisations populaires, de syndicats et de mouvements sociaux, dont le Mouvement de la jeunesse palestinienne, Codepink Women for Peace aux États-Unis et Jewish Voice for Labour au Royaume-Uni. La GMTG est née dans le sillage de diverses initiatives telles que la Coalition de la flottille de la liberté et le Convoi mondial pour Gaza, qui se sont mobilisés en 2024 pour lever le blocus de Gaza et permettre l’entrée de l’aide humanitaire. La coordination internationale du mouvement compte sur la présence d’éminents défenseur⸱ses des droits humains et activistes, dont beaucoup participent également à la Coalition de la flottille de la liberté et à d’autres organisations de défense de la justice et de la liberté, comme le Dr Hicham El Ghaoui, Zwelivelile Mandla Mandela, la Dr Catherine Le Scolan-Quéré et Manuel Tapial.
La rupture du cessez-le-feu fin 2024 a poussé ces mouvements à se réorganiser. En mai 2025, trois appels ont été lancés par des mouvements pacifiques dans le but d’apporter de l’aide à la population de Gaza : la flottille de la liberté par voie maritime, la GMGT par voie aérienne et le convoi Soumoud par voie terrestre avec une marche jusqu’au poste-frontière de Rafah.
Les organisateurs de la GMTG soulignent que leur objectif n’était pas « d’entrer de force dans Gaza », mais d’établir un corridor humanitaire qui permettra à la population de Gaza d’avoir accès à la nourriture, à l’eau et à l’aide médicale.
Le mouvement mondial en faveur de l’accès humanitaire à Gaza par le passage de Rafah souligne l’urgence d’une action collective en réponse au génocide en cours à Gaza, et met en évidence le pouvoir d’une mobilisation pacifique et organisée.
En mai 2025, le mouvement a annoncé une étape importante dans sa campagne en faveur des droits du peuple palestinien à Gaza : un rassemblement était prévu pour la mi-juin 2025, avec une convergence de très nombreux défenseur⸱ses des droits humains, activistes et citoyens au Caire le 12 juin, suivi d’une marche pacifique vers Rafah le 15 juin, avec des efforts pour négocier l’ouverture du passage de Rafah avec les autorités égyptiennes. Cet appel à l’action a recueilli la participation de plus de 4 000 personnes, activistes et défenseur⸱ses des droits humains de plus de 50 pays.
Dans les TPO, les défenseur⸱ses des droits humains (DDH) sont victimes d’actes de harcèlement, de restrictions à l’égard de leur liberté de mouvement, de stigmatisation, d’enlèvements, de longues périodes de détention arbitraire — généralement au titre d’ordres de détention administrative —, de perquisitions illégales de leur bureau et de leur domicile et d’assassinats. Le rapport de Front Line Defenders consacré à la Palestine constate que "La plupart des violations se font avec l’assentiment de l’État ou, à défaut de la bénédiction des plus hautes instances des pouvoirs politiques et militaires, elles sont approuvée tacitement par la politique continue d’impunité qui imprègne le système militaire et judiciaire vis à vis des TPO". Dans certains cas, des colons israéliens se sont également rendus coupables de violence envers des DDH.
