Back to top
25 Septembre 2025

TPO : Israël doit cesser ses attaques contre la Global Sumud Flotilla

Front Line Defenders condamne fermement l’escalade des attaques contre la Global Sumud Flotilla et l’incapacité de la communauté internationale à assurer un passage sécurisé à Gaza pour la mission humanitaire. Nous appelons à une action immédiate pour protéger les défenseur⸱ses des droits humains à bord et pour mettre fin au blocus illégal de Gaza.

The Global Sumud Flotilla (GSF) est une flotte coordonnée et non violente, composée essentiellement de petits navires qui partent de ports situés dans toute la Méditerranée et qui transportent de l’aide humanitaire, y compris des produits de première nécessité pour la population palestinienne, afin de briser le blocus illégal qu’Israël impose à Gaza depuis 18 ans. Cette initiative civile, qui compte plus de 500 volontaires — médecins, avocats, parlementaires, syndicalistes et défenseur⸱ses des droits humains — rassemble une coalition diversifiée de participants internationaux, notamment celles et ceux qui ont participé aux précédentes actions terrestres et maritimes telles que la Maghreb Sumud Flotilla, Freedom Flotilla Coalition, et le Global Movement to Gaza. La mission de la GSF est une réponse directe au génocide en cours et à l’utilisation délibérée de la famine par Israël comme une arme contre le peuple palestinien de Gaza.

Pendant trois heures, dans la nuit du 23 au 24 septembre 2025, les membres de la GSF ont fait état d’explosions et d’attaques soutenues de drones contre leurs bateaux dans les eaux internationales au large de la Grèce. Cette grave escalade des hostilités inclut au moins 13 explosions à bord et autour des bateaux, des perturbations généralisées des communications et la présence persistante de plus de 15 drones volant à basse altitude. Des objets auraient été largués depuis des drones ou des avions sur au moins dix navires, causant d’importants dommages. Ce harcèlement agressif des navires de la GSF coïncide avec une campagne de désinformation coordonnée par les autorités israéliennes qui prétendent, dans une tentative évidente de justifier à titre préventif une action militaire contre les défenseur⸱ses des droits humains non armés, que la mission civile constitue une menace pour la sécurité nationale.

Le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a exprimé dans un communiqué sa « condamnation la plus ferme » de l’incident et a ordonné à la frégate polyvalente italienne de se diriger vers la flottille « pour d’éventuelles opérations de sauvetage », en se concentrant principalement sur les citoyens et les parlementaires italiens. Peu après cette annonce, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré « […] un navire d’action maritime équipé de tous les moyens nécessaires partira de Carthagène au cas où il serait nécessaire d’assister la flottille et de procéder à des sauvetages.

Au début du mois, dans les nuits du 9 et 10 septembre 2025, deux attaques de drones ont visé la flottille alors qu’elle était à quai dans le port de Sidi Bousaïd, en Tunisie, causant d’importants dégâts aux navires.

Front Line Defenders condamne fermement les attaques contre les navires de la Global Sumud Flotilla par les autorités israéliennes et est profondément préoccupée par l’incapacité de la communauté internationale à garantir le passage sûr de la GSF vers Gaza, en particulier compte tenu des preuves de plus en plus nombreuses que “la famine, la malnutrition et les maladies généralisées” ont lieu dans la bande de Gaza.

Front Line Defenders appelle tous les États et la communauté internationale, en particulier les États membres de l’UE, à établir immédiatement une présence protectrice afin d’assurer le passage sûr de la flottille vers Gaza ; à mettre fin aux représailles subies par les défenseur⸱ses des droits humains et les activistes pacifiques qui soutiennent les droits des Palestiniens et qui appellent à la fin du génocide ; et à appliquer les décisions de la Cour Internationale de Justice appelant Israël à permettre un accès humanitaire sans entrave à Gaza. L’organisation demande en outre à l’ONU d’enquêter sur ces attaques menées dans les eaux territoriales tunisiennes et les eaux internationales, et de condamner ces actes de sabotage.